L’alpagisme, une vocation familiale

Chez les Juglaret, la passion pour les alpages se transmet de génération en génération. Comme le faisait son père Marcel avant lui, Christian y consacre sa vie : dès les beaux jours, il monte ses 200 vaches Tarines au Cormet de Roselend et ne redescend à Bourg-Saint-Maurice qu’au mois de novembre.

Il consacre une grande partie de son temps à l’entretien des alpages, veillant comme les anciens le faisaient avant lui, à être mobile pour laisser le temps à la nature de se renouveler. Un véritable sacerdoce, qu’il poursuit par respect des anciens et amour de la montagne.

C’est pour cela qu’il a entrepris en 1996 d’acquérir ce chalet et ses terres qu’il exploitait depuis 20 ans : pour que soit préservé l’agro-pastoralisme si cher à son cœur !

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L’âme trappiste* du lieu

Si ce lieu est empreint de sérénité, c’est non seulement parce qu’il est niché au cœur d’un écrin de verdure mais aussi parce qu’il a conservé sa part de mystère.

Il se raconte en effet que ce chalet aurait appartenu jusqu’à la révolution française aux moines de l’Abbaye de Tamié. Cette dernière a été érigée en 1132 dans les Bauges par des moines cisterciens désireux de retourner à la pureté originelle de la règle bénédictine.

Pour les aider à subsister, les seigneurs leur avaient offert des domaines : ils possédaient ainsi de nombreuses « granges » – c’est-à-dire des exploitations agricoles et des alpages – certaines étant très éloignées de l’abbaye. Ces biens étaient le plus souvent confiés à des villageois en échange de taxes en nature ou en argent.

* Un trappiste est un moine cloîtré appartenant à l’ordre cistercien de la stricte observance et vivant dans le silence, la prière et le travail manuel.

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Un environnement de caractère

Ouvert de juin à septembre, le Cormet de Roselend est un col situé à 1 968 m d’altitude permettant de relier la Tarentaise au Beaufortain.
Le cormet de Roselend est à proximité du tour du Mont-Blanc et de la vallée des Chapieux.

En été, le cadre est enchanteur, avec des prairies d’altitude à perte de vue, parsemées de rochers et de cimes, sillonnées de torrents et cascades.

Dès que les neiges ont fondu, la montagne se couvre d’une herbe bien verte, parfumée de fleurs et de plantes variées, un véritable délice pour les vaches Tarines qui la pâturent et ainsi l’entretiennent.

La Tarine, reine de nos alpages

Si le Beaufort est un fromage hors du commun, c’est notamment grâce au lait utilisé pour sa fabrication. D’une qualité inégalée, celui-ci provient de vaches de races locales, notamment de la race Tarine, également appelée Tarentaise.

Reconnaissable à sa robe fauve et à ses yeux délicatement ourlés de noir, la Tarine règne sur nos alpages depuis des siècles. Petite, endurante, c’est une bonne grimpeuse, qui produit un lait aux arômes exceptionnels. Il faut dire que dans nos alpages, elle se régale d’une herbe particulièrement tendre et goûteuse, enrichie de mille fleurs et plantes !

Le saviez-vous ? On trouve des vaches de race Tarine au Maghreb ou en Afrique noire car elles supportent les grandes variations de température et possèdent également une excellente résistance à l’exposition au soleil.